C’est en 1580 que le philosophe Montaigne a vu l’arène pour la première fois. Âgé de 47ans à ce moment, il a décrit l’amphithéâtre comme le plus bel édifice qu’il n’eut jamais vu. Le monument était déjà vieux de 1500ans, construit au premier siècle après J.C. Il était à l’origine à l’extérieur des murs de la ville mais, après l’extension de cette dernière, il est aujourd’hui au cœur de la ville.
En 1183, un tremblement de terre détruit une grande partie du théâtre, causant en même temps la mort de nombreux habitants. Ce n’est toutefois qu’au 16e siècle qu’a commencé la restauration de l’arène. Dans l’antiquité, il servait pour les combats de gladiateurs et autres crémations de chrétiens. Une fois reconstruit, ces événements sont devenus passés de mode et l’arène a été utilisée pour de la tauromachie, des spectacles et autres expositions.
C’est en 1913 que fut joué le premier opéra, «l’Aida» de Verdi qui est considéré par beaucoup comme l’opéra par définition de l’arène de Vérone. Depuis les années 80, cet opéra est représenté chaque année. L’opéra de Vérone n’est pas l’endroit où vous découvrirez de nouvelles choses, seulement des grands classiques comme Verdi, Puccini, Bizet et autres. Ces dernières années, les chorégraphies ont souvent été très spectaculaires et modernes.
L’arène de Vérone est indéniablement le plus grand opéra du monde. Ce vieil amphithéâtre de l’époque romaine pouvait accueillir jusqu’à 25.000 spectateurs. Une partie des sièges derrière le stade n’est plus utilisée et, aujourd’hui, l’enceinte peut accueillir jusqu’à 22.000 personnes, la majorité assises sur les marches en pierre dans les gradins.
Il est difficile de rendre le concept de la grandeur de la scène sans y avoir été. Toutefois, essayez d’imaginer qu’il y a souvent entre 300 et 400 chanteurs et figurants sur scène. Notons que la plupart des représentations se font en acoustique, sans aucune aide électronique. Au début de chaque représentation, chaque spectateur allume, dans l’obscurité, la petite lampe qui lui a été remise à l’entrée. Cette tradition est un hommage aux chrétiens persécutés dans l’antiquité et, aujourd’hui, est un signe d’encouragement pour les artistes qui vont entrer sur scène.
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